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Le jardin de Salomé
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28 janvier 2009

Prévenir l'érosion et la désertification La perte

Prévenir l'érosion et la désertification

La perte des sols et l'extension des déserts ne sont pas réservées au monde en voie de développement. On peut considérer qu'actuellement, les pays développés ont perdu entre 275 et 300 millions d'hectares de terres arables. La désertification est la combinaison de deux phénomènes : l'avancée du désert naturel et le recul de la terre fertile ( perte d'humus ). Il y a plusieurs moyens d'affronter le problème : installation de rideaux d'arbres brise-vent, pratique d'un élevage plus rationnel, plantation de couverts d'herbages résistants. Une solution consisterait à endiguer le flot des fermiers venant s'installer dans des régions inutilisables. En effet le problème est inexorablement lié à la présence des paysans sans terre qui, chassés, de place en place sont repoussés vers des lieux non adaptés à l'agriculture. Si davantage de fermiers javanais pratiquaient une agriculture vivrière très assolée mise en place par leurs voisins Balinais ( dont le nombre d'habitants par parcelle de terre est équivalent à celui de Java, sinon plus élevé ), une grande partie des terres dévastées de Java auraient été regénérées en une île de jardins, comme à Bali. En Amazonie, si les nouveaux arrivants se pliaient aux stratégies agricoles traditionnelles des paysans de l'Amérique latine humide, les lits majeurs de l'Amazone, avec leur richesse annuelle de dépôt alluvial, pourraient éternellement des millions de petits fermiers. Il faut aussi faire un usage plus rationnel de l'eau grâce par exemple, à une irrigation goutte à goutte dans les zones sèches comme l'a effectué Israël. Priorité devra être accordée à la culture vivrière pour les communautés locales au détriment de diversions séduisantes comme les cultures de rapport destinées à l'exportation ( coton, café...) et dont les conséquences ont été catastrophiques au Sahel. Cette politique ne plaira pas évidemment aux élites locales, qui profitent largement de l'exportation. Ce sont eux qui, durant le désastre du Sahel furent responsables de la mauvaise distribution de 6 milliards de dollars en provenance de l'aide étrangère, à la fin des années 70. 1% seulement de cette somme revint à la mise en place de rideaux d'arbres pour arréter le désert, et 3 à 4 % à la culture céréalière traditionnelle. Il faut insister sur l'agriculture nourricière et non sur l'agriculture 'industrielle et favoriser les 40 % de déshérités, tout en bas de l'échelle sociale et non les 10 % au sommet. g_rer_sol

* Les terres à bon potentiel agronomique : rotation rapide des récoltes et cultures associées. Une irrigation bien conçue favorise naturellement ce processus. Paillis, engrais verts, résidus de récoltes peuvent amplifier la fertilité du sol. Quelques agro-écosystème de " culture en jardin" font pousser plusieurs douzaine de cultures sur 2 ha seulement.

* Les terres à moyen potentiel agronomique : des terres modérément sèches supportent des cultures qui résistent aux longues périodes de non-irrigation, comme le millet, le sorgho, l'amarante, certains haricots et le maïs à murrissement rapide. Mais pour le protéger de l'érosion, le fermier doit utiliser toutes une series de techniques pour maintenir le potentiel agronomique ( paillage, non labour, jachères vertes )

* Le choix des arbres : il existe de nombreux arbustes et arbres sauvages qui peuvent nous aider à vaincre la désertification. Le Prosopis résiste bien à la sécheresse, ses gousses sont riches en protéine et fournissent de l'excellent fourrage au bétail. Le Casuarina est un arbre de haute taille qui pousse vite dans les terres maigres et peut servir de brise-vent. Le Leucaena pousse très rapidement, fournit un excellent bois de feu et, fixant sonpropre azote, permet de rétablir la fertilité du sol.

* Les pâturages : savanes sèches et prairies supportent mal le surpâturage. l'idéal serait de pouvoir réduir le nombre de bêtes. On peut adopter une rotation des pâturages, qui permettrait aux prairies surexploitées de serégénérer. On peut améliorer les terres sans végétation en plantant des légumineuses herbacées.

* Les déserts : le désert naturel est presque irréversible. Mais c'est à ses frontières que nous devons appliquer des techniques agricoles permettant que les terres ne soient pas rendues incultivables pour avoir été " en contact" avec le désert. Arbres, buissons servent de barrières pour retenir les dunes ; quelques plantes ligneuses, comme le jojoba, produisent caoutchouc et cire liquide. Diverses autres espèces d'arbres rustiques et de broussailles peuvent également servir de plantes " anti-désert".

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